Page:Tolstoï - Au Caucase.djvu/101

Cette page a été validée par deux contributeurs.
91
UNE COUPE EN FORÊT

colonne fût prête et que le commandant parût.

— Mais il nous manque un soldat, Nikolaï Petrovitch, me dit en s’approchant de moi une noire silhouette qu’à la voix je reconnus pour le maréchal-des-logis Maximov.

— Et qui donc ?

— C’est Vélentchouk. Tandis qu’on attelait, je l’ai encore vu là ; et maintenant il a disparu.

Comme on ne croyait pas que la colonne se mît en marche tout de suite, nous décidâmes d’envoyer le brigadier Antonov chercher Vélentchouk. Bientôt après passèrent auprès de nous, dans l’obscurité, quelques cavaliers : c’était le commandant avec sa suite.

Aussitôt, tout se mit en mouvement ; la tête de la colonne s’ébranla ; ce fut enfin