devint impossible d’éviter Wronsky, debout entre Oblonsky et Kosnichef, et regardant approcher les nouveaux venus.
« Enchanté, dit-il en tendant la main à Levine ; nous nous sommes rencontrés chez la princesse Cherbatzky, il me semble ?
— Je me rappelle parfaitement notre rencontre », répondit Levine, qui devint pourpre et se tourna aussitôt vers son frère pour lui parler.
Wronsky sourit et s’adressa à Swiagesky sans témoigner aucun désir de poursuivre son entretien avec Levine ; mais celui-ci, gêné de sa grossièreté, cherchait un moyen de la réparer.
« Où en êtes-vous ? demanda-t-il à son frère.
— Snetkof a l’air d’hésiter.
— Quelle candidature proposera-t-on s’il se désiste ?
— Celle qu’on voudra, répondit Swiagesky.
— La vôtre peut-être ?
— Certainement non, repartit Nicolas Ivanitch en jetant un regard inquiet sur le personnage au ton aigre qui se tenait près de Kosnichef.
— Si ce n’est pas la vôtre, ce sera celle de Newedowsky, continua Levine tout en sentant qu’il s’aventurait sur un terrain dangereux.
— En aucun cas », répondit le monsieur désagréable, qui se trouva être Newedowsky lui-même, auquel Swiagesky se hâta de présenter Levine.
Un silence suivit, pendant lequel Wronsky regarda distraitement Levine ; et pour lui adres-