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Élysée s’enquit des affaires de la maison. Elles s’étaient arrangées pour le mieux, tout allait bien ; le ménage ne manquait de rien, et tout le monde vivait en paix et en bon accord.

Les Efimov, ayant appris dans la journée le retour d’Élysée, vinrent demander des nouvelles de leur vieillard, et Élysée leur dit la même chose.

— Votre « vieillard », dit-il, allait très bien. Nous nous sommes quittés trois jours avant la Saint-Pierre. J’ai voulu le rattraper, mais il m’est alors survenu force événements ; et je n’ai plus eu de quoi poursuivre ma route. Et voilà : je m’en suis retourné.

On s’étonna qu’un homme aussi avisé eût fait une telle sottise. « Il est parti, il n’a pas atteint le but, il a pour rien dépensé son argent. » On s’étonnait et on riait.

Et Élysée finit par oublier tout cela. Il reprit ses occupations, coupa avec ses fils du bois