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maison. Et le seau est resté là-bas, si on ne l’a pas pris.

Élysée demanda où était le puits, et la vieille le lui indiqua. Il sortit, trouva le seau, apporta de l’eau et fit boire tout le monde. Les enfants mangèrent encore du pain avec de l’eau, et la vieille mangea aussi ; mais le moujik ne mangea pas.

— Je ne le peux pas, disait-il.

Quant à la baba, loin de pouvoir se lever, elle ne revenait pas à elle et ne faisait que s’agiter dans son lit.

Élysée se rendit dans le village, chez l’épicier, acheta du gruau, du sel, de la farine, du beurre, et trouva une petite hache. Il coupa du bois et alluma le poêle. La petite fille l’aidait. Il fit une espèce de potage et une kascha[1], et donna à manger à tout ce monde.

  1. Plat de gruau cuit servi en guise de légume.