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cette petite isba, je boirai un coup et je le rattraperai bientôt.

— C’est bien.

Et Efim Tarassitch s’en alla seul sur la route, tandis qu’Élysée se dirigeait vers l’isba.

Élysée s’approcha de l’isba. Elle était petite, en argile peinte, le bas en noir, le haut en blanc. L’argile s’effritait par endroits ; il y avait évidemment longtemps qu’on ne l’avait repeinte, et le toit était crevé d’un côté. L’entrée de l’isba donnait sur la cour.

Élysée entra dans la cour : il vit, étendu le long du remblai, un homme sans barbe, maigre, la chemise dans son pantalon, à la manière des khokhli[1]. L’homme s’était certainement couché à l’ombre, mais le soleil venait maintenant sur lui. Il était étendu, et il ne dormait

  1. Les Russes laissent habituellement flotter hors du pantalon, comme une blouse, la chemise maintenue seulement par une ceinture.