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vivre sans nous. Il faut bien que tes fils s’habituent.

— Oui, c’est vrai. Mais je voudrais que tout se fît sous mes yeux.

— Eh ! cher ami, tu ne saurais tout faire en tout et pour tout. Ainsi, hier, mes babas nettoyaient pour la fête. C’était tantôt une chose, tantôt une autre. Je n’aurais jamais pu tout faire. L’aînée de mes brus, une baba intelligente, disait : « C’est bien que la fête vienne à jour fixe, sans nous attendre ; car autrement, dit-elle, malgré tous nos efforts, nous n’aurions certainement jamais fini. »

Efim resta rêveur.

— J’ai dépensé, dit-il, beaucoup d’argent à cette construction, et, pour aller de l’avant, il ne faut pas non plus partir avec les mains vides : ce n’est pas peu que cent roubles.

Élysée se mit à rire.