tabac, aimait à chanter des chansons ; mais il était débonnaire, et vivait en bons termes avec les siens et les voisins. C’était un petit moujik, pas plus haut que ça, un peu bistré, avec une barbiche frisée, et, comme son patron le prophète Élysée, il avait toute la tête chauve.
Voilà bien longtemps que les deux vieillards s’étaient entendus pour partir ensemble. Mais Efim différait toujours, ses affaires le retenaient : une terminée, une autre aussitôt s’engageait. Tantôt c’était le petit-fils qu’il fallait marier, tantôt le fils cadet dont il voulait attendre le retour de l’armée, tantôt une nouvelle isba qu’il était en train de construire.
Un jour de fête, les deux vieillards se rencontrèrent ; ils s’assirent sur des poutres.
— Eh ! bien, compère, dit Élysée, à quand l’accomplissement de notre vœu ?
Efim se sentit embarrassé.
— Mais il faut attendre encore un peu : cette