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du foyer de l’incendie, le hangar latéral était entièrement embrasé à son tour. Un coin de la maison brûlait aussi, ainsi que la porte cochère ; et de l’isba jaillissait haut la flamme. On ne pouvait plus entrer dans la cour.

Une foule accourut ; mais impossible de lutter. Les voisins emportaient leur mobilier et emmenaient le bétail.

De la cour d’Ivan, l’incendie gagna celle de Gavrilo. Le vent redoubla, la flamme franchit la rue. La moitié du village fut enlevée comme avec un balai.

De l’isba d’Ivan, on ne retira que le vieillard. Les siens se sauvèrent comme ils étaient. À part les chevaux, sortis pour la nuit, on dut tout abandonner : le bétail fut brûlé, les poules flambèrent dans leur poulailler ; les charrettes, les charrues, la herse, les coffres des babas, les blés sous les hangars, tout fut consumé.