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fusait comme une machine. Ivan se retourna : son hangar de derrière était tout en feu, le hangar latéral s’enflammait déjà et sur l’isba, dans la fumée, tombaient des flammèches et des pailles allumées.

— Mais que faites-vous donc, frères ? s’écria Ivan.

Il leva les mains et les laissa tomber sur ses cuisses.

— Mais je n’avais qu’à retirer de l’avant-toit la botte de paille et à l’éteindre, pensait-il.

Il voulut crier, mais le souffle lui manqua, il ne put proférer une parole. Il voulut courir, ses jambes, s’accrochant l’une à l’autre, refusèrent de lui obéir. Il se traîna lentement, fit deux pas, chancela, et le souffle lui manqua de nouveau. Il s’arrêta, reprit ses sens et recommença à marcher. Avant qu’il eût pu contourner tout le hangar du fond et se rapprocher