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— Il y a beaucoup de terre, pense-t-il ; Dieu me permettra-t-il d’y vivre ? Oh ! je me suis perdu moi-même.

Et il continue à courir. Il regarde le soleil ; le soleil est rouge, agrandi, il s’approche de la terre ; déjà son bord est caché. Comme Pakhom arrivait tout courant jusqu’à la colline, le soleil s’était couché.

Pakhom fait : Ah ! Il pense que tout est perdu, mais il se rappelle que si lui, d’en bas, ne voit plus le soleil, l’astre n’est pas encore couché pour ceux qui sont au sommet de la colline. Il monte rapidement, il voit le bonnet. Le voilà ! Il fait un faux pas. Pakhom, il tombe, et de sa main il atteint le bonnet.

— Ah ! bravo ! mon gaillard, s’écrie le starschina, tu as gagné beaucoup de terre.

Le domestique de Pakhom accourt et veut le soulever ; mais il voit que le sang coule de sa bouche : il est mort. Et le starschina, s’ac-