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— Eh ! bien pense-t-il, il faut se reposer.

Pakhom s’arrête : il mange un peu de pain, mais ne s’assied pas.

— Quand on s’assied, pense-t-il, on se couche, puis on s’endort.

Il reste un moment sur place, respire et poursuit sa route.

Il marchait tout d’abord d’un pas leste, le dîner lui ayant rendu ses forces. Mais il faisait très chaud, et le sommeil le gagnait. Pakhom se sentait harassé.

— Mais, pensait-il, une heure à souffrir, un siècle à bien vivre.

Pakhom marcha encore de ce côté pendant une dizaine de verstes ; il allait tourner à gauche, lorsqu’il aperçut une fraîche ravine.

— C’est dommage, pensa-t-il, de la laisser en dehors ; il poussera ici du bon lin.

Et il continua à aller tout droit. Il engloba aussi la ravine, y planta un jalon et fit un