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— Voilà, dit-il, le repère. Ton domestique va rester ici. Dépose ton argent. Pars d’ici et reviens ici. Ce dont tu feras le tour t’appartiendra.

Pakhom sortit l’argent, le mit dans le bonnet, ôta son caftan et ne garda que sa poddiovka[1]. Il serra plus fortement sa ceinture, prit un petit sac avec du pain, attacha à sa ceinture une petite bouteille d’eau, redressa la tige de ses bottes, et se tint prêt à partir. Il réfléchissait, incertain de la direction à prendre ; mais partout c’était bien. Et il pensa :

— C’est bon partout : j’irai du côté où le soleil se lève.

Il se mit du côté du soleil, et attendit qu’il se levât. Et il pensait :

— Il ne faut pas perdre de temps ; avec la fraîcheur, la marche est plus facile.

  1. Léger caftan en velours ou en peluche.