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enfance : lui consolera ma vieillesse et priera pour mon âme après ma mort. Sois bon, laisse ta fille venir comme marraine.

— Et quand le baptême ?

— Demain matin.

— C’est bien. Va avec Dieu. Demain, à la messe du matin, elle viendra.

Le lendemain, la marraine arriva, le parrain arriva aussi, et on baptisa l’enfant.

Aussitôt que le baptême fut terminé, le parrain sortit, sans qu’on eût pu savoir qui il était. Et depuis, on ne le revit plus.


II


L’enfant grandit, et il grandit pour la joie de ses parents : il était fort, et travailleur, et intelligent, et docile. Le garçon touchait déjà à ses dix ans, quand ses parents le mirent à l’école.