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enveloppées de petites pelisses, avec des fichus en laine sur la tête. Les enfants se ressemblent, impossible de les distinguer l’une de l’autre, mais l’une d’elles boite et traîne la jambe.

La femme s’arrête à la porte, tire le verrou et entre dans l’isba, en poussant les enfants devant elle.

— Bonjour, mes maîtres.

— Soyez la bienvenue, que désirez-vous ?

La femme s’asseoit, les fillettes se serrent contre elle timidement.

— Il me faut des souliers pour mes petites.

— Nous n’avons jamais rien fait d’aussi petit, mais on fait ce que l’on veut, nous essayerons. On peut les faire à rebords, on peut les faire avec doublure de toile ; comment les voulez-vous ? Mikhaïl, mon ouvrier, est très habile.