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— Je connais les gens d’ici ; comment es-tu tombé là, derrière la chapelle ?

— Je ne peux pas le dire.

— T’aurait-on fait du mal.

— Non, personne ne m’a maltraité ; Dieu m’a puni.

— Il est entendu que tout est de Dieu, mais enfin on vient toujours de quelque part. Où allais-tu ?

— N’importe où, cela m’est indifférent.

Sémen s’étonne. Cet homme n’a pas la figure d’un mauvais plaisant, sa voix est douce, mais il ne dit rien de lui-même. Sémen songe qu’il y a bien des choses inexplicables et il dit à l’homme :

— Eh bien ! viens chez moi, tu te réchaufferas un peu dans ma maison.

Sémen marche, l’autre ne reste pas en arrière, il marche à côté de lui. Le vent s’est levé et transperce la chemise de Sémen. Le vin cuvé,