Page:Tolstoï - A la recherche du bonheur.djvu/122

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Élysée qui, vêtu d’un caftan gris, se tenait sous un petit bouleau, sans filet, sans gants, les mains étendues, les yeux en haut, sa tête chauve et luisante, tel qu’il lui était apparu à Jérusalem, auprès du Saint-Sépulcre ; au-dessus de lui, à travers le petit bouleau, le soleil se jouait, comme à Jérusalem la clarté des lampes, et autour de sa tête les abeilles dorées, volant sans le piquer, lui faisaient une couronne. Efim s’arrêta. La « vieille » d’Élysée appela son mari :

— Notre compère, dit-elle, est là !

Élysée se retourna, poussa un cri de joie, et alla au devant de son compère, en retirant avec précaution les abeilles de sa barbe.

— Bonjour, compère ! bonjour, cher ami ! as-tu fait bon voyage ?

— Oh ! j’ai usé toutes mes jambes. Je t’ai apporté de l’eau de Jourdain-le-Fleuve. Viens