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il y a longtemps qu’il est retourné : c’était vers l’Assomption. Quelle joie quand Dieu nous l’a ramené ! Nous nous ennuyions tant sans lui ! Son travail n’est pas considérable, il n’est plus dans la force de l’âge ; mais c’est toujours lui la tête de la maison, et nous ne nous plaisons qu’avec lui. Et son garçon, qu’il était joyeux ! Sans lui, dit-il, la maison est comme un œil sans lumière. Nous nous ennuyons quand il n’est pas là. Que nous l’aimons, et que nous le choyons !

— Eh bien ! est-il maintenant au logis ?

— Oui, compère, il est aux ruches, à soigner ses abeilles. Le miel, dit-elle, abonde. Dieu a donné tant de forces aux abeilles que mon vieillard ne se rappelle pas en avoir vu autant. La bonté de Dieu ne se mesure pas à nos péchés… Viens, ami, il en sera bien aise.

Efim traversa le corridor et la cour et s’en fut trouver Élysée au rucher. Il y entra et vit