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mais le fils répondit d’un ton grossier :

— Tu aurais mieux fait, dit-il, de t’occuper toi-même de ta maison et de ne pas t’en aller en emportant encore avec toi tout l’argent. Et voilà qu’à présent tu me réprimandes !

Le vieux se fâcha et battit le fils.

Efim Tarassitch sortit pour aller chez le staroste faire viser son passeport : il passa devant la maison d’Élysée ; la « vieille » d’Élysée était sur le seuil : elle le salua.

— Bonjour, compère ! dit-elle. As-tu fait bon voyage ?

Efim s’arrêta.

— Grâce à Dieu, je suis arrivé à mon but. J’ai perdu ton vieillard, mais j’ai appris qu’il est retourné au logis.

Et la vieille se mit à raconter : elle aimait à bavarder.

— Il est retourné, dit-elle, notre nourricier,