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Quant à la traduction, j’ai essayé, comme je l’ai déjà dit, de suivre autant que possible le texte original, malgré toutes les difficultés que présentait un pareil travail. Car jamais encore, ni dans mes traductions précédentes, ni dans celles des autres traducteurs, on n’avait eu à rendre à la fois et ce style biblique que l’auteur emploie à dessein, et cette couleur locale dont il imprègne ses scènes familières de la vie des moujiks.

Et si on veut bien trouver que cette tentative hardie a été couronnée de quelque succès, je tiens à déclarer ici qu’une part en revient à mon ami Ernest Jaubert, qui a bien voulu joindre ses efforts aux miens pour initier les lecteurs français à ces petits chefs-d’œuvre jugés intraduisibles par bon nombre de mes compatriotes.

É. Halpérine.

Juillet 1886.