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X


Efim revint par le même chemin. À mesure qu’il se rapprochait de sa maison, ses soucis le reprenaient : Comment vivait-on chez lui, sans lui ?

— En une année, pensait-il, il passe beaucoup d’eau sous le pont. Une maison, œuvre d’un siècle, un seul moment peut la détruire… Comment mon fils a-t-il mené les affaires ? comment le printemps a-t-il commencé ? Comment le bétail a-t-il passé l’hiver ? A-t-on terminé heureusement l’isba ?

Efim atteignit le lieu où, l’année dernière, il s’était séparé d’Élysée. Impossible de reconnaître les habitants du pays. Là où, l’autre an, ils étaient misérables, ils vivaient aujourd’hui à leur aise. Les récoltes avaient été excellentes,