— Il ressemble à Élysée, pense-t-il, mais ce ne doit pas être lui. Il n’a pu être ici avant moi : l’autre bateau est parti huit jours avant nous, il est impossible qu’il ait pu me devancer ; quant à notre bateau, il n’y était point ; j’ai bien examiné tous les fidèles.
Comme il songeait ainsi, le petit vieillard priait et faisait trois saluts : le premier, devant lui, à Dieu ; les autres, aux fidèles des deux côtés. Quand le petit vieillard tourna la tête à droite, Efim le reconnut aussitôt.
— C’est bien lui, Bodrov ; voilà bien sa barbe noirâtre, frisée, et ses poils blancs sur les joues, et ses sourcils, et ses yeux, et son nez, et tout son visage enfin : c’est lui, c’est bien Élysée Bodrov.
Efim se réjouit fort d’avoir retrouvé son compagnon, et s’étonna qu’il eût pu arriver avant lui.
— Eh ! eh ! Bodrov, pensa-t-il, comment