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demeura assis encore un peu et ne vit rien venir. Il se fatiguait les yeux à regarder. Le soleil se couchait déjà derrière l’arbre, et Élysée ne paraissait pas.

— Peut-être a-t-il passé, pensait-il, et comme je dormais, il ne m’aura pas remarqué. Mais non, il ne pouvait pas ne pas me voir : on voit loin dans la steppe… Je vais revenir sur mes pas, pensait-il ; mais nous pourrions nous manquer, ce serait pis… Je vais m’en aller en avant, nous nous rencontrerons à la première couchée.

Il arriva dans un village et pria le garde champêtre, s’il venait un petit vieillard de telle et telle manière, de l’amener dans l’isba où il était. Élysée ne vint pas à la couchée.

Efim s’en alla plus loin, demandant à chacun s’il n’avait pas vu un petit vieillard tout chauve : personne ne l’avait vu. Efim continua seul son chemin.