Page:Tolstoï - A la recherche du bonheur.djvu/100

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pour l’hiver, battit le blé avec les babas, couvrit le hangar et soigna ses ruches. Il se mit en mesure de livrer au voisin les dix essaims de jeunes abeilles. Sa « vieille » eût voulu lui cacher le compte des nouvelles abeilles ; mais Élysée savait bien lesquelles étaient pleines, lesquelles ne l’étaient pas : et il donna à son voisin dix-sept essaims au lieu de dix.

Élysée régla toutes ses affaires, envoya ses fils travailler au-dehors et se mit lui même à tresser des lapti et à tailler des sabots pour la mauvaise saison.


VIII


Toute cette première journée qu’Élysée passa dans l’isba des gens malades, Efim attendit son compagnon. Il fit halte tout près du village, attendit, attendit, dormit un peu, se réveilla,