Lise se dévoua la première. Elle voulait cacher ce que chacun sentait et ne fit que tout découvrir.
— Si nous voulons arriver à temps, il faut partir !… dit-elle en regardant sa montre, un cadeau de son père ; puis elle fit au jeune homme un signe imperceptible et compris d’eux seuls, sourit, et se leva en faisant froufrouter sa robe.
Tous se levèrent, dirent adieu et sortirent.
Resté seul, Ivan Ilitch eut un moment de soulagement. Le mensonge était parti avec eux. Mais la douleur restait. Toujours la même douleur, toujours le même effroi, jamais de repos. De nouveau les minutes, les heures s’écoulaient sans apporter de changement ; toujours la même chose, et toujours la certitude de plus en plus atroce de l’inévitable dénouement.
— Envoyez-moi Guérassim ! répondit-il à la question de Piotr.