Page:Tolstoï - Œuvres complètes vol27.djvu/231

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


X

Vingt années s’écoulèrent. La femme de Jules était morte. Il était tout absorbé par les affaires publiques. Le pouvoir tantôt était entre ses mains, tantôt lui échappait. Sa fortune était grande et il l’augmentait de jour en jour.

Ses fils étaient des hommes, et le second surtout commençait à mener grande vie. Ce jeune homme faisait des brèches considérables dans les épargnes de son père et l’argent s’en allait plus rapidement qu’il n’avait été amassé. Entre Jules et ses fils s’éleva une lutte tout à fait semblable à celle que lui-même avait soutenue contre son père, avec la colère, la haine, la jalousie. À ce moment fut nommé un nouveau chef qui refusa à Jules toutes les marques de sa faveur. Abandonné par ses anciens admirateurs, il s’attendait à être banni. Il alla à Rome pour s’expliquer. Mais il ne fut pas reçu, et on lui ordonna de repartir.