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« La Coupe en forêt » est passée assez bien, quoique quelques traits précieux aient été rayés. Voici mon opinion sur cette nouvelle : par la forme elle rappelle, en effet, Tourgueneff, mais là s’arrête la ressemblance ; tout le reste vous appartient et ne pourrait être écrit par personne sauf vous. Dans ce récit, il y a beaucoup de petites notes admirablement justes, et tout y est nouveau, interessant et utile. Ne négligez pas des récits pareils à celui-là. Sur le soldat, notre littérature n’a rien dit jusqu’ici, sauf des banalités. Vous commencez seulement, et quelle que soit la forme sous laquelle vous direz ce que vous savez sur ce sujet, tout sera au plus haut degré intéressant et utile. Panaiev m’a transmis votre lettre où vous nous promettez d’envoyer bientôt La Jeunesse. Je vous prie de l’envoyer. Indépendamment de la Revue, je m’intéresse personnellement à la continuation de votre première œuvre. Nous préparerons pour La Jeunesse une place dans les numéros 10 ou 11, selon la date de la réception.

» L’argent vous sera envoyé ces jours-ci.

» Je me suis installé pour l’hiver à Pétersbourg et je serais très heureux si, à l’occasion, vous m’écriviez quelques lignes.

» Veuillez agréer l’assurance de mes salutations sincères.

» N. Nékrasov. »