Page:Tolstoï - Œuvres complètes vol1.djvu/102

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Un peu avant le souper, Gricha entra dans la chambre. Depuis le moment même où il était entré dans notre maison, il ne cessait de soupirer et de pleurer, ce qui, d’après l’opinion de ceux qui avaient foi en son don de prophétie, annonçait un malheur pour notre maison.

Il fit ses adieux, et prévint que le lendemain matin il partirait plus loin. Je lançai un coup d’œil à Volodia, il sortit derrière la porte.

— Quoi ?

— Si vous voulez voir les chaînes de Gricha, montons tout de suite en haut, Gricha dort dans la deuxième chambre ; dans la décharge on peut s’asseoir très bien et nous verrons tout.

— Bon, attends-moi, j’appellerai aussi les fillettes.

Les petites accoururent et nous montâmes.

Après une courte discussion à qui entrerait le premier dans la décharge noire, nous nous assîmes et attendîmes.