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tient que par la lutte ; 3o la vertu essentielle : l’amour de la mort. Seule, la perversité de la vie peut nous montrer sa vanité et aider à notre amour inné pour la mort, ou la résurrection à une nouvelle vie. » Ces paroles sont d’autant plus remarquables que Joseph Alexéiévitch, malgré ses terribles souffrances physiques, ne se sent jamais la vie à charge, et aime la mort pour laquelle, malgré toute la pureté et l’élévation de son être, il n’est pas encore tout à fait prêt. Ensuite le bienfaiteur m’a expliqué en détail la signification du grand cadran du monde et a prouvé que les nombres 3 et 7 sont la base de tout. Il m’a conseillé de ne pas m’écarter des frères de Pétersbourg, de n’occuper dans la loge que les fonctions du deuxième degré et de tâcher, en écartant les frères des entraînements de l’orgueil, de les amener dans la vraie voie de la connaissance et du perfectionnement. En outre, il m’a conseillé, pour moi personnellement, avant tout, de m’observer moi-même ; pour cela il m’a donné un cahier, celui-ci même où j’écris et où j’écrirai désormais tous mes actes. »


« Pétersbourg, 23 novembre.

» Je vis de nouveau avec ma femme. Ma belle-mère en larmes est arrivée chez moi et m’a dit qu’Hélène était ici, qu’elle me suppliait de l’écouter, qu’elle était innocente, qu’elle souffrait de