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qui, ayant mis sous son bonnet déchiré, l’argent de la maîtresse, le perd et se pend. Cette nouvelle — comme on le verra dans l’appendice — a été très remarquée dès son apparition. Kholstomier, la vie d’un cheval, donne une note infiniment émouvante. Cette étude d’une âme de pauvre vieux cheval est d’une finesse, d’une vérité prodigieuses. Quant aux Décembristes, on sait que ce roman — qui devait être le récit d’une conspiration et des épouvantables représailles qui l’ont suivie — n’a pas été achevé par l’auteur. Les extraits que nous donne ici le traducteur, M. Bienstock, feront regretter vivement que Tolstoï n’ait pu donner suite à son projet.


Tome VII, VIII, IX et X. — Guerre et Paix, roman (1864-1869). — Quatre forts volumes in-16 sous couverture illustrée ; le tome 7 est orné d’un portrait de Tolstoï pris en 1868. — Prix de chaque volume2 fr. 50

Guerre et Paix, un des chefs-d’œuvre de la littérature contemporaine, comprendra dans cette édition intégrale six forts volumes : les quatre premiers viennent de paraître. En cette œuvre magistrale, qui est la description de la société russe aux temps des guerres napoléoniennes, le merveilleux talent de conteur de Tolstoï a atteint tout son éclat. On conçoit que de tels écrits ne peuvent que se lire, mais non pas se résumer. Pourtant, le grand succès de cette édition des Œuvres complètes de Léon Tolstoï nous fait un devoir de rappeler, à l’apparition de Guerre et Paix, que la traduction de M. Bienstock a été faite d’après les manuscrits de l’auteur, et qu’elle doit être considérée comme la seule complète et authentique.


Les Tomes XI et XII — Guerre et Paix, t. 5 et 6 — paraîtront courant Avril 1904.


Tome XXVI — Que devons-nous faire ? (1884-1885). Un fort

volume in-16 sous couverture illustrée, ornée d’un portrait de

Tolstoï pris en 1885. Prix
2 fr. 50

Pour des raisons qui sont expliquées dans l’appendice, ce volume — qu’on pourrait dire inédit tellement l’auteur l’a remanié et surtout augmenté — paraît avant son temps dans cette série. Il marque une étape décisive dans la vie du grand écrivain, moralement et physiquement parlant. Tolstoï, ayant atteint l’apogée de son talent et de son esprit, a réfléchi sur lui-même, sur ses rapports envers ses semblables, sur cette grande iniquité de la richesse parallèle à la misère et alimentée par elle. Cette constatation, source d’un malaise, d’une souffrance insupportables, l’a amené à renier une existence mensongère, et à vivre pour les autres avant de vivre pour lui-même. Si tant est que l’on puisse, en quelques lignes, donner idée d’un livre, ainsi peut se résumer Que devons-nous faire ? œuvre de sincérité, d’éloquence et de foi.