La publication des volumes de cette édition suivra autant que possible l’ordre chronologique.
Nous comptons pouvoir continuer à donner un volume au moins tous les deux mois, ou une œuvre entière, même comprenant plusieurs volumes.
Nous continuerons de compléter chaque volume de notes bibliographiques qui feront connaître au lecteur quelques circonstances intéressantes relatives à l’apparition et à la composition de l’œuvre, ainsi que les indications de la bibliographie française.
Nous avons aussi entrepris d’écrire une bibliographie de Tolstoï qui formera les deux derniers volumes de cette édition.
Le Tome Premier comprend deux nouvelles : L’Enfance (1852) et L’Adolescence (1854). Ces admirables pages, où s’accuse le talent d’un conteur merveilleux, sont comme les premiers tableaux d’un peintre illustre. Les dons de l’artiste y éclatent, et l’on y pressent la splendeur des chefs-d’œuvre à venir. Tolstoï raconte, avec une foule de détails frappants de vérité, tous les épisodes des premières années de la vie. Il a choisi la forme de l’autobiographie, mais en fait ce n’en est point une. L’Enfance et L’Adolescence ont, comme tous les bons et durables écrits, ce privilège de faire revivre en nous le souvenir des jours disparus et de nous forcer à ouvrir un regard intérieur sur les recoins les plus mystérieux ou les plus inavoués de notre âme.
La traduction de M. Bienstock, dont les lettrés goûteront l’exactitude et la clarté, a été revisée sur les manuscrits originaux de Tolstoï, ce qui constitue une garantie inappréciable d’authenticité.
Dans La Jeunesse, Tolstoï continue, toujours sous la forme autobiographique, l’histoire des héros des deux nouvelles précédentes. Dans la des-