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port sur les pages, je n’y comprends rien du tout. » Et depuis il ne se mêla pas de leurs affaires. Une fois seulement, la comtesse appela son fils et lui demanda ce qu’elle devait faire d’un billet à ordre de deux mille roubles souscrit par Anna Mikhaïlovna.

— Voilà ce que je pense, répondit Nicolas ; vous dites que ça dépend de moi ; je n’aime ni Anna Mikhaïlovna, ni Boris, mais c’étaient nos amis et ils sont pauvres. Alors voici : il déchira le billet à ordre, et cet acte fit verser à la vieille comtesse des larmes de joie.

Après cela, le jeune Rostov ne se mêla plus d’aucune affaire ; il s’adonnait avec passion à quelque chose de nouveau pour lui, à la chasse qui, chez le vieux comte, était tenue sur un grand pied.