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— N’est-ce pas possible autrement ? demanda-t-elle.

Le prince André ne répondit rien, son visage exprimait l’impossibilité de changer cette décision.

— C’est terrible ! Non, c’est affreux ! affreux ! se mit à dire tout à coup Natacha qui sanglota de nouveau. Je mourrai en attendant une année. C’est impossible ! c’est affreux !

Elle regarda le visage de son fiancé et crut y voir une expression de pitié et d’étonnement.

— Non, non, je ferai tout, dit-elle soudain en essuyant ses larmes. Je suis si heureuse !

Le père et la mère entrèrent au salon et bénirent les fiancés.

Depuis ce jour le prince André vint chez les Rostov comme fiancé.