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cette demande que Dieu lui répondait dans son propre cœur : « Ne désire rien pour toi, ne cherche rien, ne t’émotionne pas, n’envie rien. L’avenir des hommes et ton sort te doivent être inconnus, et vis de façon à être prête à tout. S’il plaît à Dieu de t’éprouver dans le devoir du mariage, sois prête à remplir Sa volonté ».

Avec cette pensée tranquillisante (mais quand même avec l’espoir de son rêve terrestre défendu), la princesse Marie, en soupirant, fit le signe de la croix et descendit sans songer à sa robe et à sa coiffure, ni à la façon dont elle se présenterait et à ce qu’elle dirait. Quelle importance cela pouvait-il avoir en comparaison de la prédiction de Dieu, sans la volonté de qui pas un cheveu ne tombe de la tête de l’homme ?