tains détails de son voyage et semblait très intéressée par la situation de l’armée de Prusse. Aussitôt qu’il eut terminé, elle s’adressa à lui avec son sourire habituel.
— Il faut absolument que vous veniez me voir. Elle prononça ces mots d’un tel ton qu’on eût dit que pour des considérations qu’il ne pouvait connaître c’était tout à fait nécessaire.
— Mardi, entre les huit et neuf heures. Vous me ferez grand plaisir.
Boris promit d’obéir à son désir et il voulait se mettre à causer avec elle quand Anna Pavlovna l’appela, sous prétexte que sa tante désirait lui parler.
— Vous connaissez bien son mari ! dit Anna Pavlovna en fermant les yeux, et d’un geste désolé, montrant Hélène. — C’est une femme si malheureuse et si charmante ! Ne parlez pas de lui devant elle. Je vous en prie, n’en parlez pas. Ce lui est trop pénible.