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nous ? À Moscou, je sais. Moi, ce n’est rien, mais elle je l’ai tuée, tuée. Elle ne le supportera pas !

— Qui ? demanda Rostov.

— Ma mère, mon ange, mon ange adorée, ma mère !

Et Dolokhov pleurait en serrant la main de Rostov.

Quand il fut un peu calmé il expliqua à Rostov qu’il habitait avec sa mère, et que si elle le voyait mourant, elle ne pourrait le supporter. Il supplia Rostov d’aller chez elle et de la préparer.

Rostov partit devant pour s’acquitter de cette obligation. À son étonnement, il reconnut que Dolokhov, ce polisson, ce bretteur de Dolokhov, vivait à Moscou avec sa vieille mère et sa sœur, bossue, et qu’il était le plus tendre des fils et des frères.