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IV

Anna Pavlovna promit en souriant de s’occuper de Pierre, qui, ainsi qu’elle le savait, était, par son père, parent du prince Vassili.

La dame âgée qui était assise près de ma tante se leva vivement et rejoignit le prince Vassili dans l’antichambre. Son visage n’avait plus son expression d’intérêt simulé. Sa physionomie bonne et geignarde n’exprimait plus que l’inquiétude et la peur.

— Eh bien ! mon prince, que me direz-vous de mon Boris ? — dit-elle en le rejoignant dans l’antichambre. (Elle prononçait Boris, avec un accent particulier sur o.) — Je ne puis rester plus longtemps à Pétersbourg. Dites-moi quelle nouvelle je puis rapporter à mon pauvre enfant ?

Bien que le prince Vassili écoutât par force, presque impoliment et même en montrant quelque impatience, la dame âgée lui souriait tendrement