scribe. Le scribe, sur un tonneau renversé, en retenant la manche de son uniforme, écrivait hâtivement. Le visage de Kozlovskï était défait ; évidemment lui-même n’avait pas dormi de la nuit. Il regarda le prince André et même ne le salua pas de la tête.
— La deuxième ligne… As-tu écrit ? — continuait-il, en dictant au scribe. — Les régiments des grenadiers de Kiew et de Podolie…
— Votre Haute Noblesse, il est impossible de suivre, — prononça peu respectueusement le scribe, en regardant Kozlovskï d’un air de mauvaise humeur.
À ce moment on entendit derrière la porte la voix mécontente et très animée de Koutouzov, interrompue par une autre voix inconnue. Au son de ces voix, à la négligence avec laquelle Kozlovskï le regardait, à l’irrespect du scribe fatigué, à ce fait que le scribe et Kozlovskï étaient assis si près du commandant en chef, à terre, près d’un tonneau, et parce que le cosaque qui tenait les chevaux riait si haut sous les fenêtres de la maison, à tout cela le prince André sentait qu’il avait dû se produire quelque chose d’important et de fâcheux.
Le prince André questionnait Kozlovskï avec instance.
— Tout à l’heure, prince, — dit Kozlovskï — : Disposition pour Bagration.
— Et la capitulation ?