de l’armée française (j’allais dire de l’armée russe) ne sont rien au près de ce que cet homme fait aux femmes.
— La femme est la compagne de l’homme — prononça le prince Hippolyte, et il se mit à parcourir du regard ses jambes soulevées.
Bilibine et les nôtres éclatèrent de rire en suivant les yeux d’Hippolyte. Le prince André vit que cet Hippolyte dont — il devait se l’avouer — il avait été presque jaloux au sujet de sa femme, était le bouffon de cette société.
— Non, je dois vous régaler de Kouraguine, — dit Bilibine bas à Bolkonskï ; il est charmant quand il raisonne sur la politique. Il faut voir ce sérieux !
Il s’assit près d’Hippolyte, et, plissant son front, commença à causer politique avec lui.
Le prince André et les autres les entourèrent.
— Le cabinet de Berlin ne peut pas exprimer un sentiment d’alliance, — commença Hippolyte en les regardant tous avec importance, — sans exprimer… comme dans sa dernière note… vous comprenez… vous comprenez… et puis si Sa Majesté l’Empereur ne déroge pas au principe de notre alliance… Attendez : je n’ai pas fini, — fit-il au prince André en lui prenant la main. — Je suppose que l’intervention sera plus forte que la non-intervention. Et… — Il se tut. — On ne pourra pas imputer à fin de non-recevoir notre