pourras pas fendre le bois ; mais lui, il prend la hache et les copeaux volent, volent… — Assez, dis-je, t’es malade ! — Non, dit-il, je vais bien. Et quand il se lève, la peur me saisit, je crie et je m’éveille. Il est peut-être mort… Oncle Fedor ! Eh ! l’oncle Fedor !
Fedor ne répondait pas.
— En effet, il est peut-être mort. Faut regarder, dit l’un des postillons en se levant.
Sa main maigre couverte de poils roux pendait du poêle, elle était froide et décolorée.
— Faut aller prévenir le chef. On dirait qu’il est mort, — dit un postillon.
Fédor n’avait pas de parents ; il était de loin. Le lendemain on l’enterra au nouveau cimetière, derrière le bois, et Nastassia, pendant plusieurs jours, racontait à chacun son rêve et disait s’être aperçue la première de la mort de l’oncle Fedor.