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KHOLSTOMÏER


HISTOIRE D’UN CHEVAL


(1861)




DÉDIÉ À LA MÉMOIRE DE M. A. STAKHOVITCH[1]

I

Le ciel s’élevait de plus en plus ; la rougeur du soleil s’élargissait ; l’argent mat de la rosée devenait plus blanc ; le croissant pâlissait ; la forêt devenait plus sonore… Les gens commençaient à se lever, et, dans la cour des chevaux des maîtres, les ébrouements, les piétinements sur la paille, même les hennissements méchants et aigus des chevaux qui se heurtaient et se querellaient, devenaient plus fréquents.

  1. Ce sujet, trouvé par M. A. Stakhovitch, l’auteur de Pendant la Nuit et Les Cavaliers, a été transmis par lui à L.-N. Tolstoï.