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XIII

— Madame dort-elle ou non ? demanda tout à coup, près d’Axutka, la voix basse d’un paysan… Elle ouvrit les yeux et aperçut un homme qui lui sembla plus grand que le pavillon. Elle poussa un cri et revint sur ses pas, si vite, que son jupon volait derrière elle. En un bond, elle était sur le perron. Elle courut dans la chambre des bonnes, et, avec un cri sauvage, se jeta sur le lit.

Douniacha, sa tante et l’autre femme, mouraient de peur. Elles n’avaient pas eu le temps de se remettre que des pas lents et lourds s’entendaient dans le vestibule, et enfin près de la porte. Douniacha courut vers Madame en laissant tomber le cérat. La deuxième femme de chambre se cacha dans les jupes accrochées au mur. La tante, plus courageuse, voulait tenir la porte, mais la porte s’ouvrit et le paysan entra dans la chambre. C’était Doutlov dans ses bateaux. Sans faire attention à