gligés par notre critique. Cet article parut dans la revue Le Temps (Vremia) 1862, n° 9. Le directeur de cette revue était Dostoïevsky.
Tolstoï, pendant cette période, se renfermait en effet dans la vie personnelle et ces quelques nouvelles peuvent être regardées comme « le silence avant la tempête » que produisit dans tout le monde le roman qui les suivit : Guerre et Paix. Néanmoins, le lecteur appréciera dans ces nouvelles le grand art, la présence en tout de cette grande pensée d’humanité, qui caractérisent toute l’œuvre de Tolstoï.
I
Le sujet de ce récit est donné par un fait arrivé personnellement à l’auteur.
Le héros, Albert, n’est autre que le musicien Rudolph que Tolstoï emmena de Pétersbourg à Iasnaïa-Poliana pour l’arracher à sa triste situation. (Lewenfeld. Biographie de Tolstoï.)
Un petit détail qui intéressera le lecteur français : ce récit fut écrit à Dijon pendant un court voyage que fit Tolstoï à l’étranger à l’automne de 1857.