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— De qui ce hourra ? Le leur ou le nôtre ?

— Je ne sais pas, mais déjà c’est la bataille à armes blanches, parce que la fusillade s’est calmée.

À ce moment, près du perron, sous la fenêtre, s’approcha un officier suivi d’un Cosaque. Il descendit de cheval.

— D’où ?

— Du bastion. Il nous faut le général.

— Allons. Eh bien ! Quoi ?

— On a attaqué les logements… On les a occupés… Les Français ont envoyé de grandes réserves… On attaqué les nôtres… Il n’y avait que deux bataillons — prononçait, essoufflé, le même officier qui était venu le soir, — il respirait avec peine mais très librement se dirigeait vers la porte.

— Eh bien ? On s’est retiré ? — demanda Galtzine.

— Non, répondit brusquement l’officier. Un bataillon a réussi à venir et on les a repoussés. Mais le colonel est tué ainsi que beaucoup d’officiers. On nous a donné l’ordre de demander des renforts…

En disant cela, il passait avec Kalouguine chez le général où nous ne le suivrons pas.

Cinq minutes après, Kalouguine était déjà monté sur un cheval de Cosaque (et de nouveau, avec cette allure soi-disant Cosaque, en quoi, comme je l’ai remarqué, tous les aides de camp voient quelque chose de particulièrement séduisant) au galop il