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III

D’abord, il s’approcha du pavillon où étaient les musiciens auxquels les autres soldats du même régiment, au lieu de pupitres, tenaient ouverte la musique, et autour d’eux, plutôt regardant qu’écoutant, les soldats de l’administration, les sous-officiers, les bonnes avec des enfants faisaient cercle. Autour du kiosque, stationnaient, marchaient ou étaient assis, pour la plupart des marins, des aides de camp, des officiers gantés de blanc. Sur la grande allée du boulevard, circulaient des officiers de tous grades, des femmes de tous genres, rarement en chapeaux, la plupart en fichus (et il y en avait aussi sans fichus et sans chapeaux), mais, chose remarquable, aucune n’était vieille, toutes étaient jeunes. En bas, dans les allées ombreuses et parfumées des acacias blancs, des groupes isolés étaient assis ou marchaient.