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soirée, la terre jaunâtre creusée des bastions de Sébastopol, les figures noires de nos matelots, qui s’y meuvent, et comptent les créneaux où menaçants sont posés les canons d’airain. Toujours de la même façon, le sous-officier observe dans la lunette, du haut du télégraphe, les figures bigarrées des Français, leurs batteries, leurs tentes, les colonnes qui se meuvent sur la verte colline et les petites fumées qui jaillissent dans les tranchées, et toujours avec la même ardeur, des divers côtés du monde, les foules diverses des hommes tendent avec des désirs encore plus divers, vers cet endroit fatal. Et la question, que les diplomates n’ont pas encore résolue, n’est pas encore tranchée par la poudre et le sang.