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j’ai rencontré par hasard le commandant de la brigade des uhlans, Iline. Il désirait beaucoup te voir, il aimait infiniment ton père.

— Ce doit être un terrible vaurien que cet Iline ; en général tous ces messieurs qui affirment pour me flatter qu’ils ont connu mon père, racontent de lui, comme des traits charmants, de telles histoires, qu’on a honte à les écouter. Il est vrai que je ne m’emballe pas. J’envisage les choses sans parti-pris. C’était un homme trop passionné et parfois il ne faisait pas de très belles choses. Cependant c’est surtout la faute de son temps. À notre époque il eût pu faire un homme très habile parce qu’il avait de grandes capacités, il faut lui rendre justice.

Un quart d’heure après le domestique revenait et transmettait l’invitation de la propriétaire de venir coucher à la maison.