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en second Sch… et le subalterne doit sauter…

— Étrange plaisanterie, — dit Gouskov, presqu’en chuchotant et baissant les yeux.

L’aide de camp était évidemment agacé contre son co-logeur et saisissait avidement chaque prétexte.

— Il faudra de nouveau l’envoyer au secret, — dit-il en s’adressant à Sch… et en clignant des yeux vers le dégradé.

— Alors, ce seront de nouveau des larmes, — dit Sch… en riant.

Gouskov ne me regardait plus et feignait de puiser du tabac dans la blague où depuis longtemps il n’y avait plus rien.

Préparez-vous à aller au secret, mon vieux, — dit Sch… à travers le rire. — Les éclaireurs nous ont dénoncé aujourd’hui qu’une attaque contre le camp se prépare pour cette nuit, alors il faut commander les gens sur qui on peut compter.

Gouskov sourit d’un air indécis, comme s’il allait dire quelque chose, et à plusieurs reprises souleva un regard suppliant sur Sch.

— Eh quoi ! j’y suis allé d’autres fois, j’irai encore si on m’y envoie, — balbutia-t-il.

— Oui, et on vous y enverra.

— Eh bien, j’irai ! La belle affaire !

— Oui comme à Argoune, où vous vous êtes enfui du poste et avez jeté le fusil, — dit l’aide de camp