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il n’y avait personne outre Melnikov tué d’une balle et Vlang qui attrapait dans les mains une hampe, et avec une expression de fureur sur le visage, les yeux baissés, s’élançait en avant : « Suivez-moi ! suivez-moi, Vladimir Semionitch ! » criait Vlang d’une voix désespérée en brandissant la hampe sur les Français qui venaient par derrière. La figure furieuse du junker le surprit. Vlang frappa à la tête celui qui était en avant. Les autres involontairement s’arrêtèrent ; et continuant à regarder il criait désespérément : « Suivez-moi, Vladimir Semionitch ! Pourquoi restez-vous là ! Courez… » Et il courait dans la tranchée où se trouvait notre infanterie qui tirait sur les Français. En bondissant dans la tranchée il regarda par-dessus pour voir ce que faisait son lieutenant adoré. Quelque chose, allongé, en capote, se trouvait à la place où était Volodia. Et tout cet endroit était plein de Français qui tiraient sur les nôtres.