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X

À son retour, la ville produisit sur Nekhludov une nouvelle et étrange impression. Il y arriva le soir, et, à la lumière des réverbères fit le trajet de la gare à sa demeure. Une odeur de naphtaline emplissait encore toutes les chambres ; Agrafena Petrovna et Korneï étaient tous les deux fatigués et de mauvaise humeur, et même s’étaient querellés au sujet du rangement de tous ces effets, qui semblaient n’exister que pour être étendus, mis à l’air et replacés. La chambre de Nekhludov n’était pas encore rangée, et des malles encombraient le passage, de sorte que l’arrivée de Nekhludov troublait évidemment toutes ces occupations qui, par une étrange routine, mettaient périodiquement sens dessus dessous cet appartement. Tout cela, après la misère de la campagne, lui parut une telle folie à laquelle autrefois il participait — que Nekh-