Malgré le voile propre, blanc, qui maintenant recouvrait tout : le perron, le toit, les murs, le sombre bâtiment de la prison, avec son factionnaire et sa lanterne sous le porche et ses fenêtres éclairées, était encore plus sinistre que le matin.
Le majestueux directeur sortit jusqu’à la porte, lut à la lumière de la lanterne le laissez-passer remis à Nekhludov et à l’Anglais, et manifesta sa surprise par un mouvement de ses larges épaules ; mais c’était l’ordre ; il invita donc les visiteurs à le suivre. Il les conduisit d’abord dans la cour, et de là par une porte, à droite, et un escalier, jusqu’au bureau. Là il les pria de s’asseoir et leur demanda en quoi il pouvait leur être utile. Nekhludov ayant exprimé le désir de voir Maslova, il envoya un surveillant la chercher et se prépara à répondre aux questions que l’Anglais lui